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 (livia), the good can never last.

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Weston Blake
Weston Blake

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MessageSujet: (livia), the good can never last.   (livia), the good can never last. EmptySam 3 Nov - 22:20

nothing goes as planned.
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Il aurait aimé trouver Jericho plus tôt Wes. Quand il avait eu sa femme et sa fille. Ils auraient été en sécurité, derrière les murs de ce camp. Ça avait été le plan depuis le début, se rendre à Toronto. Mais le voyage avait été beaucoup plus long que prévu. La première panne de voiture avant tout compliqué. Il avait fallu continuer à pieds et parfois, une horde les avait éloignés de leur destination, ils avaient dû attendre un certain temps avant de s’y remettre. Ils étaient parfois restés dans des camps, parce qu’il fallait attendre que l’hiver passe, parce que quelqu’un était malade et du coup, ils n’étaient jamais arrivés à Toronto. C’était ridicule de passer pas loin de trois ans à faire un trajet qu’ils auraient pu faire en à peine cinq heures, si la voiture n’avait pas lâché si tôt. S’il avait su que l’apocalypse était proche, il aurait fait le plein d’essence. Ils avaient voulu éviter les grands axes, ils s’étaient retrouvés à court de carburant au milieu de nulle part. S’ils avaient réussi à rejoindre Toronto, ils auraient été en sécurité. Lucy et Livia seraient encore vivante. Au lieu de ça, y avait plus que lui. Ça lui faisait une belle jambe à l’heure actuelle d’avoir trouvé ce camp. Il était content pour Jenna, au moins, elle avait retrouvé ses enfants. Mais lui, il avait l’impression de n’avoir plus rien à quoi s’accrocher. Il passait ses journées à écouter des gens qui venaient parler de leur vie, de ce qu’ils avaient perdu, de ce qu’ils ressentaient vis-à-vis de tout ça et il avait juste envie de leur hurler dessus qu’il se fichait bien de leurs problèmes, qu’il avait déjà assez à faire avec les siens. Il tenait bon, pour l’instant, mais il craignait vraiment le moment où il exploserait, ne supportant plus rien de toutes les jérémiades des gens qu’il avait en face de lui.

En vérité, il savait très bien la raison qui le poussait à rester à Jericho. Jenna. Elle était tout ce qu’il lui restait et il avait envie de la fuir autant qu’il avait envie de rester à ses côtés. Il ne voulait pas la perdre, alors parfois, il se disait qu’il ferait mieux de partir, au moins, cette fois, s’il lui arrivait quelque chose, il n’en serait pas le témoin. S’en aller, pourtant, ce serait aussi une façon de la perdre. Il devenait fou Wes, à force de se poser des questions comme ça. Il avait besoin d’air et Jericho ne laissait pas beaucoup de place à ça, c’était un peu comme une prison, avec des lois bien réglées qu’il ne fallait pas transgresser. Certains le faisait. C’était comme ça qu’il avait entendu parler des passeurs et à force de se renseigner, il avait trouvé ces fameuses personnes qui aidaient les autres à sortir en douce du camp. C’était comme ça qu’il avait réussi à sortir de Jericho. La nuit n’était pas encore tombée, il allait pouvoir profiter d’un peu de temps dehors pour prendre l’air, loin des autres habitants du camp et de leurs problèmes. Il avait pris avec lui une bouteille d’eau, quelques vivres qu’il gardait dans un coin, parce qu’il n’utilisait pas tout ce que les tickets de rationnement lui offraient. Mieux valait guérir que prévenir. Il n’avait pas l’intention de rester bien longtemps dehors, ou de s’éloigner du camp, mais bon, par précaution, des vivres ne pourraient pas faire de mal. Il avait traversé quelques rues pour s’éloigner un peu du camp. Il était déjà venu à Toronto et clairement, ce n’était plus comme avant. Tout était silencieux et désert. C’était ce qu’il était venu en chercher en quittant le camp, mais ça avait quand même un côté particulièrement triste. Toronto était une grande, dynamique et voilà ce qui en restait aujourd’hui. Comment le monde avait pu finir comme ça aussi rapidement ? C’était une question que le psychiatre se posait, jour après jour, sans jamais trouver la moindre réponse. Personne n’avait de réponse à cette question. Le plus important, ce n’était pas de comprendre le pourquoi du comment, mais de survivre. Lui, il ne savait plus franchement quel était l’intérêt de survivre, dans le fond, il s’en foutait, on pouvait bien l’achever, ça ne ferait que lui apporter le repos qu’il méritait. S’il avait été croyant, il aurait dit qu’au moins, ça lui permettrait de rejoindre sa femme et sa fille. Il était occupé à fouiller les placards d’une maison dans laquelle il était entré, sans rien trouver d’intéressant, quand un bruit le stoppa net. Il abandonna les placards pour s’avancer avec prudence dans la maison, espérant que ce ne soit que son imagination et pas l’une de ses créatures. Finalement, il aperçut une silhouette, une jeune femme qui ressemblait étrangement à sa fille. « Livia ? » Elle était là, de dos, il voulait qu’elle se retourne, qu’il puisse voir son visage. Son esprit devait lui jouer des tours, ça ne pouvait pas être sa fille. Livia était morte.
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Livia Blake
Livia Blake

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MessageSujet: Re: (livia), the good can never last.   (livia), the good can never last. EmptyMar 6 Nov - 21:10

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Elle était seule. Plus ou moins. Parce qu'elle ne l'était jamais vraiment finalement : la survie aujourd'hui se reposait essentiellement sur l'appartenance à un groupe. Et celui-ci ne pouvait subsister qu'à condition de rester souder. Alors Livia n'était jamais vraiment totalement seule. Aujourd'hui, c'était Scarlett qui l'accompagnait dans un coin de la ville plutôt tranquille. Colton et elle étaient déjà passés par là quelques jours plus tôt sans croiser le chemin de coureurs, rôdeurs ou pire de survivants. Alors Scarlett et elle s'étaient éloignées pour être plus efficaces (l'envie de rentrer chez elles plus forte que celle d'être retardées par une rencontre douteuse). L'une était restée dans la maison après l'avoir inspectée à deux et l'autre était partie fouiller un abri de jardin à quelques pas de là.

Alors elle était presque seule pour la première fois depuis bien longtemps, et la sensation lui était devenue un peu étrangère. Elle était propice à des pensées qu'elle ne s'accordait pas en temps normal parce qu'il fallait avancer et que ressasser le passé n'aidait tout simplement pas. Surtout pas maintenant, quand la vie au jour le jour était déjà bien éprouvante. Les mains au milieu de vêtements dans le tiroir d'une commode, Liv réfléchissait à la dernière fois qu'elle avait fouillé dans ses propres affaires. Chez elle. Parce que se retrouver dans une maison lui rappelait toujours un peu la sienne. Et c'était ce genre de réflexions qui la ramenait inlassablement au sujet tabou qu'était devenu sa famille. Ce qu'il en restait. Ce qu'elle espérait restait des siens. Son père, surtout, qui était synonyme d'espoir encore maintenant : elle s'interdisait de penser qu'il avait terminé comme sa mère, s'interdisait de croire qu'elle n'avait plus rien à quoi s'accrocher. S'interdisait de penser à sa mère, aussi, à cette journée, ces quelques heures. Pourtant, à mesure qu'elle attrapait de quoi couvrir les garçons son esprit lui jouait des tours et bientôt elle ne pensait plus qu'à ça.

C'est plus des pulls et des chemises chaudes qu'elle voit (à vrai dire, elle ne voit plus grand chose) et la maison lui semble lointaine soudainement tandis qu'elle replonge malgré elle dans des souvenirs qu'elle parvenait d'ordinaire à réfréner. Dans un long soupire frustré, Liv finit par claquer le tiroir. Elle détestait ça, ces rappels à l'ordre inconscients qui l'empêchaient d'oublier. Ces vagues douloureuses qui venaient la frapper dès qu'elle baissait un peu sa garde, dès qu'il n'y avait plus d'yeux pour la garder dans l'instant présent. Alors elle vient essuyer du bout des doigts les larmes qui avaient voulu s'échapper d'entre ses cils l'espace d'un instant. Elle se veut forte, alors qu'elle a toujours été happée par ses émotions et celles des autres. Mais c'était avant. Elle inspire une fois, deux fois, et se répète silencieusement que tout va bien, qu'elle va bien comme pour s'en convaincre : et c'était vrai quelque part. Grâce à Colton, à leur petit groupe, elle pouvait se venter d'avoir un toit, de quoi manger, des sourires auxquels répondre et des épaules sur lesquelles se reposer. Des choses rares et précieuses dans le monde d'aujourd'hui.

Liv finit par se ressaisir en sortant de la chambre dans laquelle elle s'était perdue quelques minutes, dans l'idée de remplir son sac d'autre chose que de vêtements chauds en prévision de l'hiver. Elle s'était dirigée la boule au ventre et le Beretta en mains (comme toujours) vers le salon et la cuisine où elle avait posé son sac sur le comptoir. Quand un bruit attira son attention un peu trop tard, l'obligeant à faire volte-face arme pointée vers l'intrus qui avait prononcé son nom au même moment.

Livia ? avait-dit la voix qu'elle avait reconnu dès la première syllabe sans qu'elle n'en baisse son pistolet. Complètement prise de court, elle regardait l'homme en face d'elle sans parvenir à le voir. Ce n'était pas vrai. La brune redessinnait ses traits de ses billes bleues, les mains tremblantes toujours autour de la gâchette. Ce n'était pas possible. Sonnée. Parce qu'elle venait de se prendre une gifle, que son coeur s'était serré si fort qu'elle avait cru défaillir et que sa gorge s'était nouée avec la violence d'un coureur. Ça ne pouvait pas. Être lui. Être son père.

Mais il était bien là, les bras ballant, aussi surpris qu'elle. C'était lui, il n'y avait pas de doute même si à chaque trait qu'elle lui reconnaissait il y avait une ombre qu'elle ne comprenait pas. Ou qu'elle saisissait trop bien pour oser se l'avouer. Ses yeux s'embrumèrent plus brusquement que lorsqu'elle s'était faites surprendre par ses souvenirs un peu plus tôt et elle baissa enfin son arme seulement pour se jeter dans ses bras. Comme avant. Sans réussir à l'appeler à son tour, les mâchoires trop crispées par les larmes qu'elle tentaient de combattre mais qui coulaient déjà sur ses pommettes. Et passer ses bras autour de son cou (trop haut) est aussi étrange que naturel alors qu'elle réussit à soupirer un faible J'le savais. qu'elle répète presque convulsivement J'le savais. J'le savais. J'le savais... Elle n'avait jamais abandonné. Et elle avait eu raison.

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Dernière édition par Livia Blake le Jeu 8 Nov - 22:15, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: (livia), the good can never last.   (livia), the good can never last. EmptyMer 7 Nov - 21:02

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Il ne reverrait ni sa femme, ni sa fille. L’idée s’était installée dans le crâne de Weston, elle était solidement ancrée dans ses pensées, si bien qu’elle alourdissait constamment son quotidien. Tous les choix qu’il avait pu faire dans sa vie, ils les avaient faits pour elles. S’engager dans l’armée pour pouvoir financer ses études de médecine, il l’avait fait parce qu’il voulait un bon salaire, de quoi tout offrir à sa famille, comme ses parents n’avaient jamais pu le faire. Les Blake, ça avait toujours été le fond du panier, les pauvres gamins qui galéraient. Il n’avait pas voulu que sa fille connaisse la même chose que lui. Il s’était battu pour ça, toute sa vie, elles avaient été ses raisons de se battre. Ça avait été d’autant plus vrai quand le monde s’était effondré. Vu ce à quoi le monde ressemblait aujourd’hui, il avait bien fallu qu’il s’accroche à quelque chose. Il avait eu sa femme et sa fille, puis plus rien. Elles étaient mortes et lui, il n’avait plus rien. Y avait Jenna, elle comptait à ses yeux bien plus qu’il ne voulait bien l’admettre. Elle était la seule lumière qu’il lui restait, mais c’était différent. Elle n’était pas Lucy, elle n’était pas Livia. Il était jaloux de Jenna, parce qu’elle, elle avait retrouvé ses enfants et qu’elle usait de son histoire pour insuffler l’espoir. Sauf que dans son cas à lui, y avait pas d’espoir à avoir. Il avait vu son épouse se prendre une balle en pleine tête et même s’il n’avait pas vu le corps sans vie de sa fille, vu les types qui s’en étaient pris à eux, il ne pouvait que les croire quand ils disaient qu’ils l’avaient tuée. Ils étaient des monstres, ceux qui avaient tué sa fille, enfermé Jenna en attendant qu’elle décède dans son coin. Ils étaient plus que capable de tuer Livia.

Des fois, il était las des discours de la brune qui lui servait de compagne de route. Il était content pour elle, évidemment, mais son bonheur à elle, n’effaçait pas ses peines à lui. Alors, Wes, il avait besoin de prendre l’air, d’avoir un peu de recul sur tout ce qui pouvait l’étouffer là-bas à Jericho et pour ça, il n’avait pas d’autres choix que celui de se faire la malle, pendant quelques heures. Jusqu’à présent, personne n’avait remarqué son absence. A part Jenna, mais il avait toujours de bonnes excuses à lui servir, ou juste un moyen de couper court à la conversation en allant faire la gueule un peu plus loin. Il avait besoin de s’évader parfois, d’apprécier la grandeur du monde ailleurs que dans le camp restreint de Jericho. Toronto était déserte, en ruines à certains endroits, mais elle lui offrait une liberté qu’il n’avait pas à Jericho. Il était venu en profiter, sans le moindre espoir, comme d’habitude, parce qu’il ne croyait plus en rien. Dans cette maison alors, face à cette silhouette si familière, le Blake avait l’impression d’être au beau milieu d’une hallucination. Son cerveau était en train de lui jouer des tours, évidemment, parce que sa fille ne pouvait pas être là. Livia était morte, c’était une réalité à laquelle il ne s’était pas encore fait, mais jamais il n’avait osé imaginer l’inverse. L’espoir parfois, c’était juste la pire chose au monde. Pourtant, elle était bien là, juste devant lui et pendant un instant, Wes, il en resta juste bouche bée, comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête. Il n’arrivait pas à y croire. Il se disait que ça ne pouvait qu’être qu’un rêve et qu’il n’allait pas tarder à se réveiller. Après tout, combien de fois avait-il rêver de retrouver sa fille, pour finalement se réveiller dans un monde où elle n’était plus ? Il n’en pouvait plus de ce rêve, il était épuisant et déprimant. Au début, ça avait été rassurant, ça avait été l’espoir de retrouver Livia et puis au bout d’un moment, ça n’avait été qu’une infinie douleur. Pourtant, c’était la première fois que ça avait l’air aussi réel. Il pu la serrer dans ses bras, alors qu’elle était venue jusqu’à lui. Il sentait son parfum, celui qu’il se rappelait dans ses souvenirs. C’était sa voix aussi, qu’il reconnaissait si bien, parce qu’il avait eu l’habitude de l’entendre, pendant ces vingt dernières années. « T’es vraiment là ? »  C’était débile comme question, dans le fond, il en avait bien conscience, mais c’était plus fort que lui, il fallait qu’il demande. Il fallait qu’il sache. Il avait peut-être besoin qu’on le pince, pour qu’il puisse enfin admettre que tout ça, c’était bel et bien vrai. Il se recula, juste assez pour pouvoir déposer sa main contre sa joue et la regarder des pieds jusqu’à la tête. Elle était bien là, exactement comme dans ses souvenirs. « Ils ont dit qu’ils t’avaient tuée. » Il n’en revenait toujours pas Wes. Il avait cru ce qu’on lui avait dit, parce que Livia n’était plus là. Il les avait tous tué, les uns après les autres, sans réfléchir, parce qu’il avait été fou de rage. L’idée qu’on puisse lui prendre sa fille, après lui avoir arraché sa femme, ça lui avait fait perdre la raison. Ils étaient mieux morts que vivants dans le fond, quelques pouritures de moins sur terre, dans ce monde, ça ne pouvait pas faire de mal, tant pis s’ils n’avaient pas vraiment tué Livia. Ils avaient tué sa femme de toute façon, ils avaient fait du mal à Jenna, alors ils avaient eu ce qu’ils méritaient.
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MessageSujet: Re: (livia), the good can never last.   (livia), the good can never last. EmptyJeu 8 Nov - 18:19

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Quand il la serre dans ses bras, elle oublie tout le reste. Elle a six ans à nouveau, s'y sent plus en sécurité que dans n'importe quelle maison fortifiée. C'est son père. Son papa. Il est bien là et même si elle ne s'est jamais permise d'en douter elle a du mal à y croire. Huit mois ça lui semble une éternité, toute une vie dans le monde d'aujourd'hui. Elle aurait pu attendre deux ans, cinq, dix peut-être avant de le retrouver alors elle se sent chanceuse que ça ne soit que huit mois finalement. Quelque part c'est un miracle. Non. C'en est un, c'est sûr. Livia le serre à son tour de toutes ses forces aussi minces soient-elles, s'accroche à sa veste de peur qu'il ne s'en aille peut-être. Et il y a son odeur, celle de la maison, qui lui arrache un sanglot. T’es vraiment là ? qu'il lui demande, et elle se contente de secouer la tête silencieusement (autant qu'elle le puisse en pleurant) non sans sourire à la stupidité de la question. C'était tellement irréel. Impossible. Pourtant elle était bien en train de sourire dans les bras de son père. Quand il recule, elle ne comprend pas sur le moment et le questionne du regard. Elle n'a aucune envie de s'écarter de lui, n'a pas terminé de l'enlacer. Pas déjà. Pas quand elle n'a souhaité que ça depuis des mois, quitte à en perdre la tête, à se réveiller en sursaut la nuit quand son esprit revenait irrémédiablement à ce jour là. Il l'observe, mais elle oublie d'en faire de même préférant retrouver les traits de son visage qu'elle commençait presque à effacer de sa mémoire. Le bleu de ses yeux qu'elle partage avec lui, le grain de beauté sur sa joue qui se cache toujours dans sa barbe. Ses sourcils se creusent tandis qu'elle se pince les lèvres pour s'empêcher de s'écrouler dans un nouveau sanglot. Mais il continue d'un Ils ont dit qu’ils t’avaient tuée. qui anéanti ses efforts pour rester forte face à lui un peu plus longtemps. La mention de ce jour là, de ces hommes qui avaient tué sa mère, qui lui avaient enlevé son père.

Elle grimace dans un sanglot en secouant la tête à nouveau, cette fois-ci à la négative. Evidemment que non ils ne l'avaient pas tuée. Et ça n'était que grâce à Colton qui avait décidé de quitter ces sauvages. Elle lui devait sa vie, et pourtant elle s'en voulait terriblement : ils n'avaient pas eu le temps de venir chercher son père. Et quand ils étaient revenus, il avait disparu. Quelque part, Livia se sentait responsable de leur séparation. Je suis désolée... parvient-elle à dire malgré sa gorge nouée. Je voulais pas partir sans toi. Je suis désolée. Et c'était vrai. Elle avait failli mettre Colton en danger (en plus d'elle) en refusant de partir sans lui. Mais le temps avait joué contre eux, c'était devenu une question de vie ou de mort. Elle l'avait laissé. Mais il y avait les autres, et t'étais trop loin, et c'était la seule opportunité et... qu'elle hoquète, sans mentionner une seule fois son sauveur : elle ne sait pas comment l'aborder. N'a pas envie de gâcher leurs retrouvailles.


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MessageSujet: Re: (livia), the good can never last.   (livia), the good can never last. EmptyMer 14 Nov - 12:50

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Les mois qui s’étaient écoulés depuis que Weston avait perdu sa femme et sa fille avaient été longs. Dans le fond, il serait incapable de dire combien de temps ça faisait exactement. Jericho tenait à garder un certain rapport avec la chronologie, les jours, les mois, les saisons, toutes ces choses-là, étaient aussi importantes là-bas que les heures de la journée. Mais avant d’arriver à Jericho, Wes avait erré un moment, en compagnie de Jenna et pendant tout ce temps, il n’avait pas compté les jours, ni les mois, ni les heures. Ça n’avait plus eue la moindre importance à ses yeux. Plus rien n’en avait vraiment eu. Il avait été le genre de type qui survivait en se fichant du reste du monde. Encore aujourd’hui, il n’avait aucun mal à dire à autrui, qu’il se fichait éperdument de son sort. Y avait bien que dans son bureau, quand il endossait le rôle de psy, qu’il faisait preuve de compassion. Le reste du temps, il se fichait des autres, ou du moins, il essayait de le faire, parce qu’il avait déjà trop souffert des pertes qu’il avait pu connaître depuis le début de cette maudite apocalypse. Il ne savait plus alors, depuis combien de temps exactement il n’avait pas vu sa fille, mais il était prêt à jurer que ça faisait longtemps, beaucoup trop longtemps. Il avait perdu espoirs depuis tout aussi longtemps, parce qu’ai milieu du chaos, il n’avait pas été capable d’imaginer que malgré les mots de ces hommes, Livia pouvait être encore en vie. Il n’avait pourtant pas de preuve de sa mort et les types de ce camp, ils n’avaient rien pu lui prouver, parce qu’il les avait massacrés, les uns après les autres, pris d’une fureur sans nom. Il avait cru qu’il allait mourir ce jour-là et il n’en avait rien eu à faire, sans sa fille, sans sa femme, il avait voulu qu’on l’achève, lui aussi.

Il avait survécu et il n’avait même pas cherché Livia, alors qu’elle était encore vivante. Il s’en voulait maintenant, alors qu’elle était là, juste devant lui et qu’il pouvait la serrer dans ses bras. Elle était bien vivante et il l’avait laissée tomber. Il s’était contenté de faire sa vie à Jericho, là où il avait été bien plus en sécurité que sa fille. Combien de fois est-ce qu’il avait reproché à Jenna de lui étaler son bonheur devant le nez, alors que lui, il avait perdu tout ce qui pouvait compter dans sa vie ? Il avait été jaloux de la brune et de ses enfants, persuadé que lui, il ne reverrait jamais les siens et pourtant, Livia était là. Il l’avait regardé de la tête aux pieds, comme dans un réflexe paternel de s’assurer qu’elle allait bien. Au moins, elle était encore entière, c’était déjà ça. Est-ce qu’on pouvait aller bien dans un monde comme celui-là ? Ce qu’il avait pu constater en tant que psy à Jericho, c’était que les gens ne faisaient que prétendre aller bien et en vérité, c’était loin d’être le cas. « T’as eu raison de partir. » Elle avait bien fait de s’en aller, même en le laissant derrière elle. Ces types de toute façon, ils ne les auraient pas laissés partir. Ils avaient enfermé Jenna dans une cage en la laissant dépérir là-dedans, sans doute qu’ils auraient fait exactement la même chose avec eux. Heureusement que Livia était partie, au moins, elle s’en était sortie et c’était tout ce qui comptait à ses yeux. Tant pis pour lui, de toute façon, il s’en était sorti aussi. Mais il n’aurait surtout pas voulu que sa fille loupe sa chance de s’en sortir, pour lui. Il les avait laissés tuer son épouse, pour sauver sa fille. Il n’y avait rien qu’il ne ferait pas, pour Livia, de toute façon. « C’est moi qui suis désolé. J’aurais dû te chercher. » Il posa sa main contre sa joue, pour la sécher, du bout du pouce, alors que les larmes avaient mouillé sa peau. « Je n’aurais pas dû t’abandonner, je suis désolé. » Il s’en voulait, d’avoir si rapidement baissé les bras. Il avait cru ces types comme un idiot et il avait laissé sa fille se débrouiller sans lui, dans une nature vraiment hostile. Il n’aurait pas dû croire ces hommes et pourtant, c’était bien le fait de les imaginer faire du mal à son bébé, qui l’avait rempli d’une telle fureur qui l’avait poussé à tous les tuer. Il n’arrivait même pas à s’en vouloir pour le sang qu’il avait sur les mains, ces types, ils avaient mérité ce qui leur était arrivé.

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